La chanson du fusillé

Le fusillé

Monsieur le ministre des anciens
combattants, de la prochaine guerre
je vous envoie ce mail que vous n’ouvrirez pas.
car le temps est d’argent en votre ministère
le silence est de plomb et la langue de bois
et que valent les mots de pauvres gens comme moi ?
Au village où je vis on raconte l’histoire,
d’un mendiant qui disait « refusez de partir! »
Mon père les a cru, je ne peux plus les croire
refusez de la faire, refusez d’obéir!
n’allez pas à la guerre , refusez de partir! »

Vos gendarmes sont venus, fusil en bandoulière
bien trop civilisés, ils ne l’ont pas pendu,

Et c’est devant le mur de l’ancien monastère
que les armes ont parlées et que l’homme s’est tu!
Que les armes ont parlées et que l’homme s’est tu!

J’ai écrit récemment à votre prédécesseur
Un élu de l’autre camp, de l’autre majorité
N’ayant pas plus que vous le monopole du cœur
bien caché il est vrai sous le marocain doré!
Elle ne l’a pas touché, l’histoire du fusillé

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