La chanson de Paulette

Les bons copains

Et le grand échalas
tirait un peu la langue
il souffrait derrière moi
comme tout ceux de la bande

Faut dire que toute petite
j’accompagnais mon père
alors je roulais vite
sur les chemins de terre
On se roulait dans les champs
on refaisait le monde
parlant front populaire
et des jours prometteurs
Que mille papillons blancs
confirmaient à la ronde
et l’eau de la rivière
nous donnait sa fraîcheur
Oh, je n’étais pas dupe
une gourde à bicyclette
je savais que c’était mes jupes
qui dopaient mes athlètes !

Sur les routes de campagne
ils étaient cinq bons copains.
À jouer les Antonin Magne
pour des beaux yeux, les miens !
Le soleil à l’horizon
s’est couché rouge sang
et la nuit est tombée
sur la terre et les hommes

Quant à nos illusions
sur l’éternel printemps
elles se sont ramassées
comme les feuilles en automne
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